Freedonia

Paris et le désert français

Deuxième volet de la mini-série de Freedonia, le burkini de la glocalisation, avant les élections municipales de mars, un coup d’œil rapide sur les communautés urbaines et d’agglomération. Pour bien suivre ou pour rigoler, on peut ouvrir les deux cartes des villes et des agglos dans deux onglets, et passer de l’un à l’autre. En le faisant vite, ça fonctionne également comme test de l’épilepsie.

Première remarque, Paris, mais aussi Toulouse et peut-être Marseille ou Nantes, ne disposent pas aujourd’hui d’institutions métropolitaines complètes, pour des raisons politiciennes et, dans une certaine mesure, du fait de la difficulté à couper le millefeuille territorial et institutionnel. (Dans la longueur et la hauteur, donc. Cette métaphore a complètement foiré en route.) Paris comme tel n’a pas de communauté urbaine du tout, sauf si l’on compte la «conférence métropolitaine» ad hoc et sans réalité financière, créée par Delanoë. Conséquence, ou conséquence des mêmes causes, la constitution de CU autour de Paris est également très imparfaite aujourd’hui (voir: nord des Hauts-de-Seine, sud de la Seine-Saint-Denis).

Dans d’autres cas en revanche, la carte des agglos donne une vision de la concentration humaine et économique assez différente de la carte des villes. Pour des cités comme Lyon, Lille et Bordeaux, l’agglomération donne une toute autre ampleur ou la vraie mesure peut-être.

Second constat, dans la très vaste majorité des cas, les agglomérations et les villes-centres sont de la même couleur politique, le maire occupant la plupart du temps lui-même la présidence de communauté — avec quelques exceptions:

- de couleurs politiques divergentes, à Bordeaux, Rouen ou Maubeuge par exemple.

- de personnalités politiques de même couleur, mais distinctes, certains ténors (Borloo, Migaud, etc.) se «réservant» pour l’agglo. Dans plusieurs occurrences bien documentées (Toulouse, Strasbourg, Caen…), la double incarnation a viré au fraternel carnage.

Tout cela ne fait que compliquer et enrichir, on le verra, le combat municipal. Les moyens en termes financiers et  urbanistiques, la visibilité politique se déplacent doucement, mais sûrement, vers les agglos. Quel est, du coup, l’échelon qu’il faut viser? et sa conquête passe-t-il forcément par le basculement de la ville-centre?

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