Freedonia

Antipasti misti

First things first, il faut revenir un peu sur les récentes élections en Sardaigne. La droite berlusconienne et ses amis ont évincé la majorité sortante de gauche, conduite par un magnat des internets, d’ailleurs soupçonné (lui aussi, d’ailleurs) de malversations.  Exeunt les ambitions nationales de M. Soru, exit aussi Walter (Veltroni), le leader national du PD, avec cette défaite humiliante. Berlusconi se fait lui-même élire en Sardaigne, où il possède un palais.

A noter qu’au plan local contrairement à sa posture nationale, en Sardaigne comme presque partout ailleurs en Italie, l’Union du Centre gouverne avec le Peuple de la liberté et l’extrême-droite du Nord et du Sud. Cf. la petite carte réalisée au passage, juste pour le plaisir, et qui permet aussi d’apprendre que Refondation communiste connaît ces temps-ci une scission «gauche unitaire» sur sa droite, sous le nom de MPS, Mouvement pour la Gauche. Le MPS travaille avec la minorité du PdCI (Unir la gauche) et la gauche de l’ancien PDS qui a refusé la fusion dans le PD (SD, Gauche démocratique). C’est le président de la région des Pouilles qui conduit le MPS.

Les nationalistes sardes sont assez divisés, entre les conservateurs d’ancienneté antédiluvienne du Parti sarde d’action, les écolo-gauchistes de Rouges Maures, les opportuno-centristes de l’UDS (alliés ce coup-ci à des experts en louvoiement droitier, le Nouveau PSI), et la dissolution des modérés du Projet Sardaigne dans le PD.

«Sardegna torna a sorridere»

Il brigante rosso

En Autriche, les héritiers de Haider raflent (la mise) en Carinthie. Ils continueront de faire flipper leurs Slovènes en Grosse Koalition avec les «rouges» et les «noirs». A Salzbourg, bascule d’équilibre au sein du Proporz local.

«BZÖ baut weiter an Kärntens Zukunft!»

En Espagne enfin, quelques vagues dans les autonomies du Nord. La Galice repasse à droite.

Les nationalistes, toutes tendances confondues, perdent pour la première fois la majorité absolue au parlement basque ; l’abstention, l’EAJ/PNV (droite chrétienne indépendantiste) et Aralar (gauche indépendantiste et pacifiste) récupèrent les voix jadis portées sur le Parti communiste des terres basques (EHAK), interdit tout comme Batasuna pour liens avec l’ETA. Tout ce petit monde, d’Aralar au PP, en passant par les soc-dem/nationalistes de Solidarité Basque (EA) mais à l’exception notable de l’EAJ/PNV, leader sur son marché, a dépoussiéré son logo. Particulièrement flagrante, la simplification / facebookisation (bleu, halo et relief, rondeur, linéales, minuscules) de l’emblème du PP, qui — comme l’ensemble de la classe politique mondiale ces temps-ci — doit rêver humide au web 2.0 et à la mobilisation affinitaire en ligne.

«Chegou o momento.»

«Zuk egiten duzu Euskadi /Euskadi lo haces tú»

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